POUR DES RAISONS DEMOGRAPHIQUES!
En France, le cancer connaît une incidence et une mortalité qui croissent avec l’âge.
Ainsi 50% des cancers surviennent chez les plus de 70 ans.
De ce fait il est nécessaire d’avoir un rapprochement entre ces deux disciplines : l’oncologie et la gériatrie.
Comme le montre les graphiques ci-dessous , la projection estimée concernant l’incidence des cancers est en constante augmentation dans le futur (sources INCA) , ce qui nous fait évoquer une véritable « épidémie de cancer pour nos aînés ».
POUR DES RAISONS MEDICALES !
Des progrès majeurs ont été observés en oncologie gériatrique en terme de tolérance, de survie et de qualité de vie.
Pour le cancer du sein par exemple, la survie des patientes âgées qui peuvent tolérer un traitement anticancéreux est comparable à celle des patientes plus jeunes .
Un diagnostic tardif et de fréquentes co-morbidités expliquent souvent une prise en charge sub-optimale.
La difficulté en oncologie gériatrique réside en pratique dans la décision thérapeutique et ceci est expliqué en partie par une grande hétérogénéité de cette population.
L’évaluation gériatrique standardisée (EGS) est un outil fiable et reproductible permettant d’individualiser des groupes homogènes de patients afin de permettre d’adapter au mieux leurs prises en charge.
Des scores d’évaluation de toxicité pour la chimiothérapie sont maintenant disponibles afin d’ajuster la prise en charge thérapeutique pour cette population.
Dans un cas sur 2 une problématique gériatrique pouvant interférer avec la prise en charge oncologique est dépistée lors de L’EGS.
POUR DES RAISONS ETHIQUES !
Le patient âgé atteint de cancer doit bénéficier d’un traitement approprié respectant les principes éthiques de bienfaisance, de non malfaisance et d’équité.
La discussion des dossiers en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avec la présence d’un gériatre renforce le principe de collégialité de la RCP.
Synthèse élaborée par
Dr. Rabia Boulahssass